samedi 12 juin 2010

La péotte aux légumes



D'où vient le charme si particulier de cette petite place?
Ailleurs, l'attention est attirée où le regard est charmé par une église, un palais, une statue, une fontaine, une margelle de puits, des arbres...
A San Barnaba,
on peut chercher, rien de remarquable.Un modeste rio, un kiosque à journaux, deux cafés qui installent leurs chaises en plein air, quoi de plus simple?
D'où peut bien venir cette sensation de bonheur?De quelques images simples?
Sur le rio San barnaba, entre le campo et le Ponte dei Pugni,
la barque du marchand de légumes est toujours là.***
François de CRECY .Venise ,2001




La péotte aux légumes
A déployé sa toile
Amarrée au quai d'ombre,
et des odeurs d'été
ramenées des lagunes
emplissent le regard
pour peu qu'on s'y invente
une île-paradis
***
Jehan DESPERT , Venise à la porte d'eau,2004
***




Bon, bé, voilà...


Après de multiples essais que j'annulais , le coeur battant, de crainte d 'avoir démoli le travail précédent, je n'ai plus résisté aux appels de la sirène des blogs. Je me sentais un peu à l'étroit, j'ai donc pris mes aises...mais...je crois que je ne suis pas la seule à avoir craqué....c'est quand même formidable de pouvoir, d'un clic, changer les couleurs de notre vie d'internaute...ah, si cela pouvait se faire ainsi dans la vraie vie...je commencerais par mettre du jaune soleil partout...cela m'éviterait de faire amie-amie avec les grenouilles...
Bon week-end ... chez nous, dimanche " citoyen" et fête des pères... la" votation" et les libations.. joyeusement familiales..

vendredi 11 juin 2010

Venise orange et rose




Frits THAULOW ( 1847-1906)
peintre impressionniste norvégien.
Il avait épousé la soeur de Paul GAUGUIN





Vu depuis le ponte Giustinian, le rio dei Gesuiti





Frits THAULOW

Sur le Grand Canal, la maison du bourreau

jeudi 10 juin 2010

Francesco GUARDI ( 1712-1793)






C’est dans cette maison du campiello de la Madonna ( Cannaregio) qu’il vient au monde.Il est le fils du peintre Domenico GUARDI et de Maria Claudia PICHLER.Il est baptisé le 5 octobre 1712 dans l’église de Santa Maria Formosa.Ses parents appartiennent à la noblesse.Son père meurt en 1716 laissant sa femme et ses enfants Gianantonio, Maria Cécilia, ( qui épousera Jean-Baptiste TIEPOLO), Francesco et Nicolo. Le fils aîné hérite de la boutique paternelle.




S’il eut de faibles pasticheurs, CANALETTO eut aussi des élèves de qualité. Quelques-uns se distinguent tels son neveu BELLOTTO ou Michele MARIESCHI lequel mourut trop jeune que pour donner toute sa mesure .
Mais il eut surtout comme élève
Francesco GUARDI, de quinze années son cadet, comme il est de seize ans le cadet de son beau-frère, Jean-Baptiste TIEPOLO.
GUARDI doit beaucoup à l’un et à l’autre. Dans ses premiers ouvrages son « canalettisme » reste flagrant mais bientôt la lumière si délicate, si diaphane des ciels « tiepolesques « vient peu à peu imprégner les vedute de GUARDI dont le métier se libère, s’allège, se spiritualise.



Il s’agit de moins en moins, pour lui, de reproduire sur ses toiles les monuments de Venise en leur vérité littérale que de peindre ce tissu sans cesse changeant qui traîne sur la Lagune, tissu fait d’eau, d’air et de lumière: un tissu « couleur du temps ».


Au fur et à mesure qu’il avance en âge, sa peinture ne touche plus la terre que pour la quitter.Un vent de fantaisie y souffle. De " peintre de paysages", il devient "peintre de caprices ".
Maniant d’une main sûre ses véloces et impatients pinceaux, tantôt il attrape au vol sur la lagune, cette gondole qui file toute seule, ou y suit, dans leurs évolutions pacifiques, les grosses galères pavoisées qui s’y prélassent.
Tantôt sur les places, quais et campi de sa chère Venise, il débusque de palpitants essaims d’humains qui paraissent prêts à s’envoler.



Voir : Carnets vénitiens.

L' Arbre de Vie




Dans Venise,aux côtés d'une multitude d'animaux symboliques apparaissent d'autres sujets emblématiques du Christianisme.
En particulier la SOURCE DE VIE où se désaltèrent des animaux et volatiles et l'ARBRE DE VIE sur lequel ils se posent, symboles qui renvoient aux thèmes bibliques



Symbole d'immortalité, souvent représenté entre deux orants ou deux prêtres qui poussent la contemplation jusqu'à l'adoration; souvent aussi représenté entre deux animaux affrontés: lions, taureaux, bouquetins ou monstres ( tels griffons ailés ) qui gardent l'ARBRE DE VIE .

Pour atteindre celui-ci et gagner l'immortalité, , il faut triompher des monstres, lutter contre le mal.

Voir dans Carnets vénitiens :

mercredi 9 juin 2010

Un parfum de lys " roses


Je m'en revenais du campo Santa Margherita en passant par les Carmini... sitôt franchi le ponte Foscarini, sitôt prise la photos des roses en leur jardin clos...je me suis glissée sous le sottoportego qui conduit à la calle dei Ragusei. Mon regard fut attiré par un passage ouvert dans lequel je m'avançai pas à pas...



des roses, tout d'abord, pleinement épanouies et odorantes, cette bordure de lys roses..



qui m'amenait jusqu'à cette belle porte.
En fait, je crois que c'est là la façade d'une demeure dont le côté "face"( ou pile,c'est selon) donne sur la calle Nova.




La journée du rose...

Coucher de soleil sur le rio Nuovo .
( En plus grand, c'est plus rose encore ;-)

Le jardin " des anges"

Stef, qui ne laisse pas sa part aux anges est de retour...béni des dieux vénitiens , il a ses entrées là où nous ne pouvons que regarder en passant...

mardi 8 juin 2010

Un endroit particulier (3)



Le pont del campo di Marte, jeté sur le rio Santa Maria Maggiore n'est accessible qu'aux matous qui s'offrent de longues siestes au soleil...

Pour faire le portrait d'un oiseau


Elle est là, elle attend...La corbeille de pain est bien à son goût...mais va-t-elle oser? Je dis " elle" parce qu'elle me paraît un peu craintive...qu'à cela ne tienne..



"lui", n'a peur de rien...il vient réclamer son dû tandis qu'elle reste à l'arrière..pourvu qu'il soit d'humeur partageuse..:-)
( A une terrasse du rio Nuovo )

Un endroit particulier (2)




Et voici le "verso" de cet endroit particulier.
Lorsque mon amie et moi allons à Venise( est-ce nécessaire de spécifier? ;-) nous logeons toujours aux environs de la Piazzale Roma.Je sais , cet endroit n'est guère romantique mais il est pratique - c'est toujours là que nous débarquons- rapport aux impedimenta qui ont tendance à prendre du poids au fil du séjour..Nous avons donc nos habitudes dans une agréable locanda du "rio terrà dei Pensieri."Le charmant rio que je vous proposais hier soir est le rio Santa Maria Maggiore, situé au bout des Pensieri et la " vie" qui compte les heures est celle qui se déroule dans le bâtiment ci-dessus qui n'est autre que la prison pour hommes.
L'endroit n'est fréquenté que par les Vénitiens qui prennent le raccourci pour rentrer chez eux..quelques touristes...dont je suis. J'aime bien cet endroit même si je me sens à chaque fois très impressionnée par la densité du silence qui y règne.

lundi 7 juin 2010

Un endroit particulier


Calme et fraîcheur après une journée de juin particulièrement chaude. La nuit qui approche commence à répandre ses brumes …une à une les lumières s’allument .



C’est un endroit que j’aime, loin de la foule qui piétine.
Le silence y est ,ce me semble, particulièrement dense .
Et je le ressens, chaque fois, de façon très intime.
Sans doute le contraste entre ce silence
Et la " vie" qui compte ses jours, juste là, à deux pas…

C'est un endroit comme il n'y en a pas deux à Venise...
Il a son charme, sa poésie...
Alors...

dimanche 6 juin 2010

Il gatto del corte Zon



Je me suis adossée au portail, histoire de ne pas bouger pendant la délicate opération qui consiste à tirer le portrait numérique d’un grand homme empierré.
C’est ma nuque soudain enfiévrée qui m’avertit !


Je me retourne et je prends ,en plein cœur, son regard couleur de lagune !
Lové dans sa fourrure comme dans un précieux manchon, il est là à m’observer.
Echanges muets …suspendus dans la touffeur de cette après-midi vénitienne. Moment d’éternité !
Soudain… d’un bond , il quitte son balcon pour le sol de son cortil nappé d’ombre et de soleil.
Et le voilà qu’il se roule et se déroule avec impudence, mettant un point d’honneur à me dévoiler tous les aspects de sa personnalité !

Jeu de séduction …d’autant plus subtil que ce matou reste volontairement hors de portée de ma main qui n’est plus que caresses à donner à ce vivant coussin de soie drue et brillante !

Las, ce chat enrubanné de rouge sérénissime, n’était que fieffé enjôleur !
Dès lors, je m'en suis allée… en catimini,le laissant seul, un rien pantois …
dans son cortil ensoleillé

Après l'orage...

Une journée chaude...et puis l'orage...( comme chez nous ce week-end)
Quel est donc ce campanile, dont la silhouette se détache sur le gris qui s'attarde ?