jeudi 1 mars 2012

Melanzane al funghetto


Pour 4 personnes.
 4 aubergines longues ( la valeur de 1kg)
1 bouquet de persil.
1 gousse d'ail
Huile d'olive, sel,poivre

*Rincer les aubergines..Les couper en 4 dans le sens de la longueur.Enlever la pulpe( la réserver pour un autre usage), en laissant environ 1/2 cm attaché à la peau.Couper en dés.

*Saupoudrer de sel et laisser dégorger pendant 1/2 heure sur un linge ( en même temps on enlève l'amertume). Rincer et éponger soigneusement.faire revenir à l'huile d'olive dans une sauteuse.

*Ajouter l'ail et la moitié du persil haché.saler et poivrer.Cuire à feu doux, sans cesser de remuer le mélange.(si nécessaire mouiller légèrement en cours de cuisson)

*En fin de cuisson, ajouter le reste du persil haché, rectifier l'assaisonnement et servir sans attendre.

Vin conseillé: un merlot rouge( rabaso del piave ou amarone della valpoliccella)

...et sur le gril...

Les juifs ont apporté ce légume à Venise , au XVe siècle.Ils étendaient au soleil des lamelles finement coupées pour qu'elles se déshydratent.

Melanzane, de mala insana , "pomme malsaine", sera accusée de rendre fous ceux qui la mangent,et, de ce fait, longtemps considérée comme non comestible.
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Adriana CARDIN dans



mercredi 29 février 2012

Melancholia.Idylle vénitienne.

Henri LEBASQUE


Elle venait de psalmodier et de me traduire,- à l'ombre du pin de san Francesco, dans le calme enclos sacré,- quelques doux vers de l'Epipsychidion. Nous évoquions Harriet Westbrook,
Mary Goodwin, Claire Clairmont, et Shelley, qui leur dévasta l'âme.
- Il aima ! dis-je lyrique...
-Il fut aimé...rectifia-t-elle.
-Peut être, acquiesçai-je en souriant, peut être n'avait-il, en effet, dans sa poitrine, sous le sein gauche, qu'un morceau de marbre peint en rouge...La preuve en serait, n'est-ce pas, que, lorsque Byron et Leigh Hunt, sur la plage de la Spezzia, incinérèrent son cadavre, tout se consuma de sa chair sauf son coeur...
-A moins que le coeur, balbutia-t-elle, ne soit chez les hommes, la seule chose qui ne puisse brûler  jamais!

Elle me prit la main, me regarda...Vite, je lui baisai les paupières.Elles avaient un peu le goût de sel.


Gabriel SOULAGES





 Alfred CLINT


(près d’Horsham 1792 – mort en mer en Italie 1822) : poète romantique anglais. Il fit ses études à Eton où, à cause de sa grande beauté et de sa sensibilité maladive, il eut à souffrir les persécutions de ses condisciples. Pour fuir leur inimitié, il se jeta avec ardeur dans les études et dans les expériences scientifiques. Son attitude lui valut le surnom de « Shelley le Fou » ou encore « Shelley l’Athée ». Il commença très tôt à composer des romans et des poèmes. Enfin, il se fit expulser d’Oxford pour une composition qui indigna ses professeurs, The Necessity of Atheism - Nécesité de l’athéisme (1811).  Shelley s’installa à Londres, tomba amoureux d’une jeune fille de seize ans, Harriet Westbrook, et l’épousa l’ayant enlevée à ses parents de la plus romanesque manière. Peu après, il se jeta dans la politique. Ses écrits révolutionnaires, Déclaration of Rights – Déclaration des droits (1812) et The Devil’s Walk – L’errance du diable (1812), attirèrent l’attention du gouvernement. Pour éviter toute poursuite, il voyagea à travers toute l’Angleterre. En 1813, Shelley publia son poème philosophique Queen Mab – Le reine Mab  et, en 1814, une Refutation of Deism – Réfutation du déisme.  Son ménage devenu un enfer, il se sépara de sa femme qui se suicida en 1816 après lui avoir donné un fils, Charles Bysshe. Ses misères lui inspirèrent un magnifique poème, Alastor or the Spirit of Solitude – Alastor ou l’esprit de solitude (1816). Pour se consoler, il enleva Mary Godwin( auteur de Frankenstein,) et fit avec elle un voyage en France et en Suisse dont il a publié le récit  en 1817, The History of a six weeks - L’Histoire d’un voyage de six semaines.
C'est au milieu de tous ces tracas que Shelley composa son chef-d'œuvre, The Revolt of Islam - La Révolte de l’Islam (1818), l'un des plus purs morceaux de poésie de la littérature anglaise. Ne pouvant plus vivre en Angleterre, il s'établit en Italie où il retrouva Byron auquel il voua la plus profonde amitié. Il y écrivit The Cenci (1819), une tragédie en cinq actes ; Prometheus unbound – Prométhée délivré (1820), poème d'une sublime envolée sur le thème de la rédemption de l'humanité; the Ode of the west Wind- Ode au vent d’ouest, d'un lyrisme échevelé, etc. La connaissance qu'il fit de la charmante Emilia Viviani lui inspira son Epipsychidion /mot grec signifiant littéralement une âme sur une âme, c’est-à-dire une âme en harmonie avec une âme/ (1821), imprégné d'un profond mysticisme, et la mort de John Keats son plus beau poème, Adonais (1821). D'une activité intellectuelle prodigieuse, il traduisit Platon, Spinoza, Eschyle, Goethe, Calderon. Shelley périt en mer en 1822 au milieu d’une affreuse tempête. Son corps, retrouvé au bout de dix jours, fut brûlé en présence de Byron et de Leigh Hunt, et ses cendres placées dans le cimetière protestant de Rome.( Source : ici)


 Clara Mary Jane Clairmont communément connue sous le nom de Claire Clairmont, née le 27 avril 1798 et morte le 19 mars 1879 à Florence, est la belle-sœur de la femme de lettres Mary Shelley et la mère de la fille de Lord Byron, Allegra.